terça-feira, junho 03, 2008













11 comentários:

Bandida disse...

À mes oiseaux piaillant deboutChinés sous les becs de la nuitAvec leur crêpe de coutilEt leur fourreau fleuri de trousÀ mes compaings du pain rassisÀ mes frangins de l'entre biseÀ ceux qui gerçaient leur chemiseAu givre des pernods-minuitA l'Araignée la toile au ventA Biftec baron du homardEt sa technique du caviarQui ressemblait à du harengA Bec d'Azur du pif comptantQui créchait côté de SancerreSur les MIDNIGHT à moitié verreChez un bistre de ses clientsAux spécialistes d'la scoumouneQui se sapaient de courants d'airEt qui prenaient pour un steamerLa compagnie Blondit and ClownsAux pannes qui la langue au pasEn plein hiver mangeaient des nèflesA ceux pour qui deux sous de trèfleÇa valait une Craven AA ceux-là je laisse la fleurDe mon désespoir en alléMaintenant que je suis paréEt que je vais chez le coiffeurPauvre mec mon pauvre PierrotVois la lune qui te cafardeCette Américaine mouchardeQu'ils ont vidée de ton pipeauIls t'ont pelé comme un moutonAvec un ciseau à surtaxeProgressivement contumaxTu bêle à tout va la chansonEt tu n'achètes plus que du ventEncore que la nuit venueY a ta cavale dans la rueQui hennnit en te klaxonnantLe Droit la Loi la Foi et ToiEt une éponge de vin surTon Beaujolais qui fait le murEt ta Pépée qui fait le toitEt si vraiment Dieu existaitComme le disait BakounineCe Camarade VitamineIl faudrait s'en débarrasserTu traînes ton croco ridéCinquante berges dans les flancsEt tes chiens qui mordent dedansLe pot-au-rif de l'amitiéUn poète ça sent des piedsOn lave pas la poésieÇa se défenestre et ça crieAux gens perdus des mots FERIESDes mots oui des mots comme le Nouveau MondeDes mots venus de l'autre côté clé la riveDes mots tranquilles comme mon chien qui dortDes mots chargés des lèvres constellées dans le dictionnaire desconstellations de motsEt c'est le Bonnet Noir que nous mettrons sur le vocabulaireNous ferons un séminaire, particulier avec des grammairiensparticuliers aussiEt chargés de mettre des perruques aux vieilles pouffiassesLittéromanesIL IMPORTE QUE LE MOT AMOUR soit rempli de mystère et nonde tabou, de péché, de vertu, de carnaval romain des drapscoususdans le salaceEt dans l'objet de la policière voyance ou voyeurieNous mettrons de longs cheveux aux prêtres de la rue pourleurapprendre à s'appeler dès lors monsieur l'abbé Rita Hayworthmonsieur l'abbé BB fricoti fricota et nous ferons des prièresinverséesEt nous lancerons à la tête des gens des motsSANS CULOTTESANS BANDE A CULSans rien qui puisse jamais remettre en questionLa vieille la très vieille et très ancienne et démodée querelleduqu'en diront-ilsEt du je fais quand même mes cochoncetés en toute quiétudesousprétexte qu'on m'a béniQue j'ai signé chez monsieur le maire de mes deux mairiesALORS QUE CES ENFANTS SONT TOUT SEULS DANS LESRUESET S'INVENTENT LA VRAIE GALAXIE DE L'AMOURINSTANTANEAlors que ces enfants dans la rue s'aiment et s'aimerontAlors que cela est indéniableAlors que cela est de toute évidence et de toute éternitéJE PARLE POUR DANS DIX SIECLES et je prends dateOn peut me mettre en cabaneOn peut me rire au nez ça dépend de quel rireJE PROVOQUE-À L'AMOUR ET À L'INSURRECTIONYES! I AM UN IMMENSE PROVOCATEURJe vous l'ai ditDes armes et des mots c'est pareilÇa tue pareilII faut tuer l'intelligence des mots anciensAvec des mots tout relatifs, courbes, comme tu voudrasIL FAUT METTRE EUCLIDE DANS UNE POUBELLEMettez-vous le bien dans la courbureC'est râpé vos trucs et manigancesVos démocraties où il n'est pas question de monter àl'hôtel avecune filleSi elle ne vous est pas collée par la jurisprudenceC'est râpé Messieurs de la RomanceNous, nous sommes pour un langage auquel vous n'entravez quecouicNOUS SOMMES DES CHIENS et les chiens, quand ils sentent lacompagnie,Ils se dérangent et on leur fout la paixNous voulons la Paix des ChiensNous sommes des chiens de " bonne volonté "El nous ne sommes pas contre le fait qu'on laisse venir à nouscertaines chiennesPuisqu'elles sont faites pour ça et pour nousNous aboyons avec des armes dans la gueuleDes armes blanches et noires comme des mots noirs et blancsNOIRS COMME LA TERREUR QUE VOUS ASSUMEREZBLANCS COMME LA VIRGINITÉ QUE NOUS ASSUMONSNOUS SOMMES DES CHIENS et les chiens, quand ils sentent lacompagnie,II se dérangent, ils se décolliérisentEt posent leur os comme on pose sa cigarette quand on a quelquechose d'urgent à faireMême et de préférence si l'urgence contient l'idée de vousfoutresur la margouletteJe n'écris pas comme de Gaulle ou comme Perse lJE CAUSE et je GUEULE comme un chienJE SUIS UN CHIEN

Léo Ferré

maria josé quintela disse...

poderoso e arrepiante este momento.



obrigada.

Isabel Victor disse...

No fio da lâmina ...

b* o milagre

isabel mendes ferreira disse...

Ouvi.O faz tempo. no "seu palco. entre um público rendido.



e eu. perdida. noutra galáxia.





beijo R. gratíssima. por seres a memória.

dos caminhos.

____________________beijo com beijo.

Ana Paula Sena disse...

Sempre devastador!
Com a intensidade única do dizer e do sentir. Um mestre da vida.

Bj! :)

Anónimo disse...

A vida são dois dias.
Ninguém fica cá para semente.
Há que aproveitá-la ao máximo.
Vive cada dia como se fosse o último.

Tudo frases que resumem o teu excelente post. Para ler e reflectir e passar a viver como deve ser. Ou seja, sem medos! Felizes e contentes!

Anónimo disse...

je ne parle pais français :(

beijinho grande, bandida *

pn disse...

je parle français,
mais...
après Léo... le déluge!

et Guillaume, celui des Calligrammes...

in "Le Bestiaire"

Mes durs rêves formels sauront te chevaucher,
Mon destin au char d'or sera ton beau cocher
Qui por rênes tiendra tendus à frénésie,
Mes vers, les parangons de toute poésie.

mes hommages...

intruso disse...

comme un chien Je suis un chien


[li, re.li,
ouvi, vou voltar a ouvir...]


;)


beijo
(sob telha)

Haddock disse...

trés jolie!!!
mais ce que serait intéressante, bandidá, c'était la traduction de ce texte assez cumpridô!! nous sommes trés fatiguês et, donc, oubliés de notre francé...
oui, nous savons qu'il était un proficúe tagarele. plus: nous avons un extremiste admiración por lui, parce que n'est pas facile dire de córre ces textes imenses!! bien sûr q'il inventait de chaque foi que declamait. qui conte un conte acrescente un point(e)...
tout d'abord, il se disait anarquiste, anti-capitaliste, mas nous desconfions qu' il aimait du caviar socialiste...
laisse nous penser outres disparates pour ajouter... ahh, une question: des mots sont colées à cause de quoi?? un saramaguean avant la lettre et apré d'delle??

salut!! (c'est a dire abracignes)

llima disse...

Obrigado pelo Apollinaire... (que me tem acompanhado com Eluard, Prévert e Queneau.. em certos dias.)
É bom saber que lhes comemos os mesmos membros, mais ou menos desmembrados, como fatias de fiambre de um mesmo porco, mesmo que deglutidos em mesas distintas, separadas mas não distantes...
Perdoe-ma a metáfora suína, mas tal como o corpo, a literatura é uma questão de carne. Sobretudo a escrita carnal e concreta de Apollinaire. Bom dia e bons passeios na alcateia.